Christian Cervantès, ancien ouvrier de la verrerie de Givors, dans le Rhône, est décédé en 2012 à 64 ans d’un cancer du pharynx, après avoir travaillé 30 ans à la verrerie où il a été exposé à de nombreux produits chimiques comme l’arsenic, le plomb, la silice, des solvants et hydrocarbures. Comme lui, 277 anciens ouvriers sont malades, 148 sont décédés. La verrerie a fermé en 2003.

Depuis son décès, sa famille se bat pour faire reconnaître la responsabilité de l’entreprise. En avril 2014, le tribunal des affaires de Sécurité sociale (Tass) avait reconnu l’origine professionnelle de son cancer, et la Sécurité sociale devait payer. Et en novembre 2014, la justice avait confirmé l’origine professionnelle, mais c’est l’employeur, OI-Manufacturing (repreneur de BSN) qui a été condamné à payer. Il a fait appel, mais la cour d’appel de Lyon vient de confirmer, le 17 novembre, la condamnation de l’entreprise. Cependant l’action en justice continue, cette fois-ci pour faire reconnaître la faute inexcusable de l’employeur.

Le jugement qui vient d’être rendu est un encouragement pour tous ceux qui se battent contre ces grandes entreprises qui ont exposé délibérément leurs travailleurs à des produits et des dangers mortels.