Ce service, situé à St-Barthélémy d’Anjou, à une dizaine de kilomètres d’Angers, compte 220 lits et 280 salariés y travaillent, correspondant à 174 temps pleins. Depuis des années, les conditions de travail se dégradent et une énième « restructuration » a encore aggravé la situation. Celle-ci est intenable quand deux ou trois travailleurs en tout et pour tout doivent s’occuper de 40 patients avec toilette, ou bien quand ils se retrouvent seuls pour faire manger six patients en 30 minutes !

Un préavis de grève a été déposé à partir du 3 novembre, signé par l’ensemble des syndicats. Les revendications portent sur les effectifs, la demande étant de dix postes supplémentaires et la création d’un pool de remplacement. Les travailleurs demandent également à bénéficier des mêmes périodes de vacances que le reste du CHU.

Le DRH qui a reçu les grévistes le premier jour de grève n’a fait que des propositions mineures et inacceptables. Les salariés en colère ont donc quitté la salle et décidé de la poursuite de la grève.

Chaque matin à 11 h se tient une assemblée générale pour décider de la poursuite de la grève, s’organiser et mener les actions : rédaction du compte rendu de grève journalier, diffusion dans tous les services de l’hôpital, banderoles, pétitions…

La direction générale a fixé un rendez-vous mardi 10 novembre, où elle n’a fait aucune nouvelle proposition. Les travailleurs ont été choqués de cette attitude, qu’ils ont ressentie comme méprisante, et ils sont déterminés à ne pas céder.

À l’issue de cette réunion, l’assemblée générale du 12 novembre a décidé de poursuivre la grève, et les syndicats ont déposé un préavis de grève pour l’ensemble du personnel du CHU pour le mardi 17 novembre. Les soutiens des autres services sont nombreux, mais le meilleur soutien serait en effet que tous ceux des autres services du CHU se mettent eux aussi en grève. Car les problèmes sont les mêmes partout.