Michelin – Clermont-Ferrand : emplois supprimés, profits augmentés11/11/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/11/Michelin_002.jpg.420x236_q85_box-0%2C34%2C640%2C394_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin – Clermont-Ferrand : emplois supprimés, profits augmentés

Le groupe Michelin vient d’annoncer la fermeture de trois usines en Italie, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Après les fermetures d’usines à Tours, en Algérie, en Colombie les deux années précédentes et en Hongrie cette année, ce sont encore 1 600 emplois qui seront sacrifiés sur l’autel des profits.

Illustration - emplois supprimés, profits augmentés

À chaque fois, c’est par les journaux et la télévision que les travailleurs ont appris ces décisions de fermetures. Pourtant, ce sont les premiers concernés !

Le pneumaticien supprime des effectifs dans la logistique en fermant des entrepôts. Il prévoit aussi la suppression de postes dans les services administratifs et dans l’ingénierie : des centaines de travailleurs seront touchés.

À Clermont-Ferrand, l’inquiétude touche aussi le principal atelier de l’usine de La Combaude : le rechapage de pneus poids-lourds, avec des pressions pour augmenter la flexibilité et du chantage à la fermeture si les ouvriers ne se plient pas aux volontés de la direction.

Pourtant le groupe Michelin se porte très bien et aurait largement les moyens de maintenir tous ces emplois. Il a fait un milliard de bénéfices en 2014 et, après la progression de ses ventes de 8,7 % au 3e trimestre, il a confirmé que les objectifs pour 2015 seront dépassés. Mais cela n’empêche pas le gouvernement de continuer à arroser Michelin d’aides, comme tous les grands groupes. L’entreprise touche chaque année plus de 70 millions d’euros de cadeaux de l’État.

La région Auvergne n’est pas en reste. Avant de se fondre dans une nouvelle région, avec Rhône-Alpes, le conseil régional a fait un dernier cadeau à cette multinationale en attribuant une subvention exceptionnelle de 6,3 millions d’euros à l’une de ses filiales. Le petit cadeau d’adieu du président socialiste de la région ne sera qu’une goutte d’eau de plus dans l’océan des bénéfices de Michelin. Mais c’est d’autant plus choquant que ce groupe supprime sans cesse des emplois.

Pour la course aux profits, Michelin se moque des frontières. Tous les travailleurs du groupe, où qu’ils soient, subissent ses attaques et ont le même intérêt à réagir.

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