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Dans les entreprises
Smart – Hambach : le travail non payé, ça ne passe pas
Le 11 septembre, la direction de Smart à Hambach, en Moselle, avait organisé un référendum pour faire approuver le retour aux 39 heures, payées 37, assorti d’un blocage des salaires sur cinq ans, en échange d’une vague promesse de maintien de l’emploi.
La majorité des ouvriers (61 %) avaient rejeté ce projet. Ce qui n’avait pas empêché les médias d’expliquer en boucle que les salariés l’avaient approuvé à 56 %, parce qu’une grosse majorité (74 %) d’employés, techniciens et cadres – bien moins concernés par le retour aux 39 heures que les ouvriers – avaient dit oui au projet de la direction.
Le 28 octobre, la direction a obtenu la signature de la CFTC et de la CGC au bas de son accord. Mais la CFDT et la CGT ont refusé de signer et fait valoir leur droit d’opposition, puisqu’elles représentent à elles deux 53 % du personnel.
Certes, la CFDT explique dans la presse qu’elle n’est pas contre les 39 heures à condition qu’elles soient payées 39, ce qui est tout de même la moindre des choses. En fait ce que veut la direction, ce n’est pas plus de travail : tout ce mois d’octobre il y a eu du chômage les vendredis. Elle veut du travail moins payé et une flexibilité encore plus grande.
La direction de Smart est à l’offensive pour baisser les salaires dans le seul but d’enrichir les actionnaires du groupe Daimler, un groupe riche à milliards.
Dans cette affaire les médias, comme lors des évènements d’Air France, ont défendu le point de vue de la direction.