Une étude confirme ce que l’on savait depuis longtemps : sur 500 patients ayant eu à faire des prothèses ou des implants dentaires, 200 devraient payer plus de 1 000 euros de leur poche. Une couronne payée 120 euros par le dentiste est souvent facturée au patient plus de 500 euros. Les dentistes se justifient en invoquant leur faible rémunération pour les soins courants, qui les obligerait à se rattraper sur ce type de matériel. Mais il n’y a aucune transparence sur les prix qu’ils pratiquent, ni sur ceux des prothésistes. Les remboursements de la Sécurité sociale sont ridicules et, les mutuelles étant souvent loin de tout prendre en charge, c’est le malade qui paye souvent l’essentiel.

Résultat, lorsque la dépense dépasse 1 000 euros, l’étude montre qu’un patient sur deux renonce aux soins. Au-delà de 2 000 euros, seul un patient sur cinq mène les soins à leur terme. Avec comme conséquence, outre l’aspect esthétique, des difficultés à s’alimenter, des risques de complications cardiovasculaires et des risques accrus de diabète.

Voilà comment on peut devenir « sans dents » faute d’argent, au 21^e siècle, dans un pays riche et doté de toutes les techniques modernes de soin.