Paris 16e : violences racistes contre le cirque Romanès28/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2465.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris 16e : violences racistes contre le cirque Romanès

Installé depuis 22 ans à Paris, le cirque Romanès a toujours été bien accueilli dans les différents quartiers de Paris où son chapiteau était monté, tant par la population locale que par les spectateurs qui apprécient le mélange de numéros de cirque, de danses et de chants tziganes qui en forment l’originalité.

Mais depuis le mois de juin où il a dû s’installer dans le 16e arrondissement de Paris, le cirque est systématiquement l’objet d’actes de violence et de vandalisme. « Chaque jour depuis deux mois, nous sommes confrontés à des actes de délinquance odieux », dénonce Délia Romanès. « Nos portes et fenêtres de caravanes sont défoncées, nos canalisations d’eau percées, notre branchement Internet incendié, toutes nos archives photos ainsi que nos costumes de scène ont été volés, etc. Sans compter les multiples procédures judiciaires déposées contre nous par diverses associations locales. »

Pour la bourgeoisie réactionnaire du 16e, il est impensable que des Tziganes osent s’installer dans ses quartiers, de même qu’elle s’oppose à ce qu’on construise des logements sociaux à sa porte. Selon les associations locales qui ont porté plainte, la présence du cirque Romanès « contribuerait à la dégradation du site » ! Mépris envers ceux qui n’ont pas leur haut niveau de revenu, racisme et rejet de toute différence, voilà ce qui caractérise ces bourgeois bien-pensants. Rien d’étonnant alors que dans leur sein apparaissent des bandes de crapules d’extrême droite prêtes à s’en prendre violemment à quiconque n’appartient pas à leur milieu.

Dans une pétition, les artistes du cirque Romanès appellent à la solidarité de tous ceux qui refusent ce racisme odieux, afin que cessent les intimidations et les violences dont ils sont victimes. Lutte Ouvrière s’associe de tout cœur à leur appel.

La pétition est en ligne sur le site : blogs.mediapart.fr/

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