D’après les informations données par la direction à la presse, des négociations seraient en cours avec les syndicats. Cette livraison du dimanche aurait lieu dans sept grandes villes : Paris, Lille, Rennes, Lyon, Bordeaux, Reims et Nice. Il serait fait appel à des volontaires et ceux-ci bénéficieraient de compensations.

La proximité des fêtes sert de justification à cette opération mais, si La Poste voulait que ses colis soient livrés en temps et en heure pour Noël, elle pourrait renforcer ses effectifs en semaine. Or sa politique consiste depuis des années à faire exactement le contraire.

Le nombre de colis distribués, comme le chiffre d’affaires qu’ils représentent, a doublé depuis 2002 avec le développement du commerce en ligne. Mais La Poste, si prompte à incriminer la baisse du courrier classique pour réduire les effectifs de facteurs, n’a pas embauché pour faire face à ce volume en hausse. Elle a même supprimé massivement des emplois dans ce secteur.

Aujourd’hui, elle ferme des agences Coliposte, se débarrassant des sous-traitants, parfois même de petits autoentrepreneurs, auxquels ces agences confiaient la distribution des colis dans les grandes villes. Le travail est alors transféré aux facteurs, en plus des tournées de lettres, comme cela a été le cas dans le quatorzième arrondissement de Paris, le premier touché dans la capitale. Là aussi, la direction parlait d’un test. On voit aujourd’hui qu’il se généralise.

Les plans de la direction de La Poste sont clairs : faire travailler les postiers aux horaires qui lui conviennent, pour finalement supprimer des emplois partout et pour toutes les catégories. La seule chose qu’elle teste, c’est la résistance du personnel.