C’est d’autant plus révoltant qu’au moment des faits ce salarié se retrouvait avec une paie négative, suite à un arrêt de travail de trois mois pour une intervention chirurgicale. Licencié, ce travailleur, père de famille, perd son seul revenu.

Les travailleurs de l’usine sont écœurés. Chacun a le sentiment que cela aurait pu lui arriver et que la direction de PSA veut faire un exemple. Des gestes de solidarité se sont multipliés dans l’entreprise et dans la région, où l’histoire est connue : signature d’une pétition, collecte de soutien.

Vendredi 9 octobre, la CGT avait invité des représentants politiques à exprimer leur soutien contre cette sanction inacceptable. C’est ce qu’ont fait le PS, le PCF, le PG et LO, représenté par Éric Pecqueur, tête de liste aux élections régionales. Celui-ci a dénoncé la politique de la direction de PSA qui, avec le soutien du gouvernement, multiplie les sanctions et les licenciements.

L’année dernière, la famille Peugeot a touché de l’État 74 millions d’euros au titre du CICE. En dix ans, 25 000 emplois directs ont été supprimés dans le groupe PSA, sans parler des intérimaires. Les vrais délinquants ne mettent pas les mains dans une poubelle. Ils se servent à coups de millions d’euros dans les caisses de l’État et licencient à tour de bras !