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Dans les entreprises
Deshoulières – Le Dorat : le groupe a les moyens de conserver les emplois
Aux usines de porcelaine Doralaine et PLD du Dorat dans le nord de la Haute-Vienne, la direction a annoncé un plan social de 31 suppressions de postes, dont 27 licenciements, avec l’arrêt de la production de tasses et la fermeture de son magasin d’usine. Ces deux usines font partie du groupe Deshoulières qui emploie 260 salariés, dont 66 en Haute-Vienne, et a été déclaré en redressement judiciaire en juillet dernier.
Derrière le groupe se cache une holding, une des plus grandes institutions bancaires de Russie dont le propriétaire a une fortune estimée à 1,24 milliard de dollars. Or, dans les comptes présentés par la direction, les représentants syndicaux ont découvert que l’entreprise versait chaque année des millions d’euros d’intérêts de prêts… à la holding, bien plus que le 1,5 million de déficit annoncé pour 2014.
Les élus socialistes, président du Conseil régional, du Conseil général, députée de la circonscription, ont organisé lundi 19 octobre une réunion pour rencontrer les salariés et habitants du Dorat, dire que leur cabinet est mobilisé et que leur conseiller rencontrerait le ministre Macron dès le lendemain. Le président de région, Vandenbroucke, précisant : « Il ne faut pas se faire d’illusions, à Saint-Petersbourg, ils s’en foutent ». La seule idée qui leur est venue – partagée par la conseillère départementale de droite présente elle aussi – a été de travailler à l’obtention du label « indication géographique protégée ». Un salarié leur a répondu : « Vous êtes hors sujet. Comment parler d’IGP quand il n’y aura plus de production ! ». Dernière idée évoquée : utiliser un « fonds de retournement » qui permettrait un financement public d’un million d’euros, une façon de continuer à renflouer un patron milliardaire et licencieur.