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- Lutte ouvrière n°2461
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Leur société
Valls en campagne : « social-réformiste », ça veut dire quoi ?
Profitant de la fête de la Rose de la fédération du PS de la Drôme, dimanche 27 septembre, pour intervenir dans la campagne électorale, Valls ne s’est pas contenté de dénoncer le « bloc réactionnaire » qui pourrait revenir à la tête des exécutifs régionaux en décembre et retirer aux notables de son parti un certain nombre de sinécures.
Dans la posture du jeune cadre dynamique arrogant qui lui sied à ravir, Valls a dénoncé « l’attentisme », « le conservatisme », visant en particulier ceux qui, dans son propre camp, défendent encore un tout petit quelque chose du programme socialiste. Apparemment tout fier de sa trouvaille, Valls s’est défini lui-même comme « social-réformiste ». Pour lui, se dire « social-démocrate », même si les partis qui se réclament de ce courant sont passés depuis longtemps dans le camp de la bourgeoisie et depuis n’ont jamais cessé de la servir, visiblement c’est encore trop. Du passé faisons table rase, et surtout de la moindre référence au mouvement ouvrier et au courant socialiste.
Pour illustrer ses formules creuses, le chef du gouvernement a tenu à répéter son « amour pour les entreprises », réaffirmant qu’il allait « tout faire pour la croissance » et précisant que cela signifie pour lui « la baisse du coût du travail » et le « soutien à la compétitivité de nos entreprises ».
Faciliter les baisses de salaire et les licenciements, casser les retraites et les services utiles à la population, c’est le fond du « réformisme social » de Valls. Uniquement au service des parasites du patronat, c’est tout simplement le progrès à l’envers.