« Dans ma famille, on a toujours préconisé que le salaire maximum soit de vingt smic pour un dirigeant, et on se tient à cette règle chez Auchan. Aucun dirigeant ne devrait avoir plus que cela. » C’est ce qu’a déclaré Gérard Mulliez, propriétaire avec sa petite famille d’un groupe qui, outre Auchan, compte une bonne cinquantaine d’enseignes, de Leroy-Merlin à Décathlon, en passant par Flunch ou Norauto.

Cet homme ne trouverait donc pas moral qu’un de ses PDG, qui restent tout de même des employés de la famille, puisse devenir millionnaire. Le salaire de bien des PDG est sans doute choquant, mais que dire des Mulliez qui, eux, ont vu en dix ans leur fortune se gonfler de dix milliards d’euros ? Cela fait, si on compte bien, l’équivalent d’au moins 2 000 smic mensuels, charges comprises, qui sont tombés chaque jour dans leur tirelire, dimanches et jours fériés inclus.

Oui, mais c’est différent : les Mulliez n’ont pas besoin de travailler pour gagner tout cet argent. C’est quand même plus moral, non ?