Anovo – Tulle : interdire les licenciements !30/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/Anovo-manif_Brive.jpg.420x236_q85_box-0%2C187%2C2080%2C1357_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Anovo – Tulle : interdire les licenciements !

La direction d’Anovo, une société de maintenance et réparation de produits de communication, vient d’annoncer un plan d’une centaine de licenciements.

Illustration - interdire les licenciements !

L’usine de Saint-Augustin, au nord de Tulle en Corrèze, qui emploie 31 salariés en CDI et plus d’une quinzaine d’intérimaires, va être fermée. Il y aura treize suppressions d’emplois à Brive, trois à Montauban, 47 à Beauvais dans l’Oise. Le prétexte est la perte des marchés SFR et Numericable.

Depuis six mois, Anovo fait partie du groupe Ingram, acteur majeur de la vente informatique dans le monde, employant 25 000 travailleurs dans 39 pays et coté à la Bourse de New York. Ingram, dont le chiffre d’affaires est de 46 milliards de dollars et le bénéfice net de 267 millions en 2014, a racheté ces dix dernières années des entreprises sur tous les continents à coups de centaines de millions de dollars.

C’est d’ailleurs pour 100 millions d’euros qu’Ingram s’est payé Anovo, une entreprise rachetée 20 millions d’euros en 2011 par Butler après que 119 travailleurs de Brive ont été mis sur le carreau. Butler a donc quintuplé sa mise en quatre ans et Ingram compte sûrement faire mieux encore. Le chiffre d’affaires était en hausse constante, les salaires quasiment jamais augmentés, les conditions de travail considérablement dégradées. À Brive, les pauses ont été grignotées, avec des samedis travaillés pour boucler les commandes.

Ces groupes richissimes vendent et rachètent les usines au gré des cours de Bourse et des courbes de profits. Ils n’ont aucun état d’âme à jeter les travailleurs à la rue.

Les travailleurs de Saint-Augustin se sont mis en grève mercredi 23 septembre. Rien ne justifie la fermeture de ce site ni les autres licenciements : il y a de l’argent dans les coffres forts de ces groupes pour payer les salaires de tous les travailleurs, y compris les intérimaires.

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