Après que Macron a déclaré, vendredi 18 septembre, que, selon lui, le statut des fonctionnaires n’était plus « adapté » ni « justifiable », Hollande et Valls ont adopté, eux, dans les jours suivants la posture des « hommes de gauche », défenseurs des fonctionnaires.

En déplacement à Tulle le même jour, Hollande s’est déclaré aussi « attaché » au statut de fonctionnaire qu’à son fief de Corrèze. Durant le week-end, devant le congrès du Parti radical de gauche, dernier allié du PS au gouvernement, ­Valls a abondé dans le même sens tout en apportant son soutien « jusqu’au bout » à son ministre de l’Économie face à ceux qui, parmi les « frondeurs » du PS, demandaient sa démission.

Mais, au PS, un certain nombre de dirigeants et d’élus se montrent préoccupés par les prochaines échéances électorales. « J’espère que tout le monde comprendra qu’il y a des choses qui ne se disent pas », a déclaré sur une radio Bartolone, président de l’Assemblée nationale et candidat du PS aux élections régionales en Île-de-France.

Si Macron se soucie surtout de faire les yeux doux au patronat et à la droite, beaucoup de notables socialistes ont, quant à eux, besoin des électeurs de gauche pour conserver leurs postes. C’est bien ce qui explique ces pseudo polémiques et la comédie qui se répète au fil des mois et des déclarations de Macron.

Mais, mis à part le fait qu’ils se partagent les rôles et le public, Macron, ­Valls et Hollande sont bien d’accord pour mener ensemble la même politique antiouvrière.