La Société Générale a annoncé mardi 22 septembre le lancement d’un plan de suppression de 420 postes d’ici 2017 en France. Le but serait d’accroître sa « compétitivité » face à ses concurrents, grâce à la réalisation de 850 millions d’euros d’économies. En 2012, un précédent plan d’économies s’était traduit par la suppression de 1 500 emplois dans le monde, dont 880 en France.

Pour justifier ce nouveau mauvais coup, la banque aura du mal à faire croire à ses difficultés.

Question profits, en effet, tout va bien. Pour le deuxième trimestre 2015, elle a annoncé une augmentation de 25 % de ses bénéfices à 1,35 milliard d’euros. Sur l’année 2014, ils avaient augmenté de 30 %, à 2,69 milliards d’euros.

Il faut savoir que la banque a reçu de l’État, grâce à la réduction de ses impôts au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), un cadeau de 26 millions d’euros en 2014 et de 38 millions d’euros en 2015.

C’est ce qui s’appelle toucher le beurre et, grâce au gouvernement, l’argent du beurre. Mais ce sont les contribuables et les travailleurs de la Société Générale qui payent.