Les classes de seconde en lycée général et technologique ont dépassé leurs capacités maximales dans de nombreux établissements. Alors que cette classe est considérée comme l’une des plus difficiles parce que les jeunes sortant de collège y sont vite perdus, ces sureffectifs sont bien sûr et avant tout préjudiciables aux élèves.

C’est de nouveau la fameuse hausse démographique de l’an 2000 qu’invoque le gouvernement pour expliquer ce dysfonctionnement. Il y aurait environ 35 500 élèves supplémentaires, s’ajoutant aux 26 000 de l’an dernier. Mais cette hausse démographique a bon dos. Elle a permis successivement de justifier les classes surchargées en primaire, puis en collège. Depuis, le gouvernement aurait pu anticiper !

Au fond, le vrai problème est que le ministère de l’Éducation nationale ne recrute pas assez d’enseignants et n’ouvre pas assez de classes. D’après le syndicat enseignant Snes, sur les 54 000 postes censés compenser la suppression de 70 000 postes du gouvernement Sarkozy, seuls 31 500 ont été finalement créés.

Dans de nombreux endroits, les enseignants sont donc obligés de pousser les murs pour accueillir les élèves. Dans la seule académie de Créteil, 200 élèves de lycée n’avaient toujours pas d’affectation treize jours après la rentrée. Combien à l’échelle du pays ?