Plus de 4 000 personnes se sont rassemblées samedi 19 septembre à L’Aigle, dans l’Orne, contre la fermeture de la maternité et du bloc opératoire programmée par l’Agence régionale de santé (ARS). Dans une ville de 8 000 habitants, un tel nombre de manifestants montre que de nombreux habitants des villages alentour et au-delà ont participé à cette mobilisation.

400 agents hospitaliers sur les 600 que compte l’établissement ont défilé en tête du cortège. En juillet dernier, c’est le service de chirurgie ambulatoire qui a fermé avec des suppressions de postes en conséquence. Aujourd’hui, c’est 95 agents dont les postes sont directement menacés.

L’Aigle est loin d’être la seule ville du département où les fermetures d’établissements ou de services menacent les intérêts vitaux de la population. Au début de l’été, une note de l’ARS divulguée par la presse locale indiquait que les établissements hospitaliers ayant moins de « 10 000 passages par an » seraient sur la sellette. Dans l’Orne, deux hôpitaux sont visés, à La Ferté-Macé et à Mortagne. À Mortagne, où le service de chirurgie a été fermé il y a déjà une dizaine d’années, c’est maintenant le service des urgences qui est menacé, ce qui obligera les patients à aller à Alençon, distante de 40 kilomètres.

Cette politique de charcutage de l’hospitalisation appliquée par tous les gouvernements successifs est une catastrophe pour la population. La mobilisation en cours doit s’amplifier et se généraliser.