En avril dernier, il avait annoncé avoir conclu un accord pour qu’Alcatel-Lucent soit totalement vendu à la société de télécoms finlandaise Nokia. Grand prince, il a annoncé, au début de l’été, qu’il renonçait à sa prime de départ de 2,4 millions d’euros.

Deux mois plus tard, on mesure la petitesse de son geste. D’abord, il a trouvé, très facilement, un nouveau job, sans un seul jour de carence. Depuis le 1^er septembre, il est président du conseil d’administration de Numericable-SFR, et directeur des opérations d’Altice, la société du milliardaire Patrick Drahi.

Mais surtout, pour le remercier de ses performances, et pour le remercier d’accepter une clause de non-concurrence – ne pas travailler pour Huawei, Ericsson, ou Cisco pendant trois ans – Alcatel-Lucent lui a fait un cadeau de départ de 4,5 millions d’actions gratuites de la société.

Rappelons que, en deux ans de direction, Combes a fermé les sites en France de Toulouse, de Rennes, d’Ormes et d’Orvault, vendu nombre de filiales dont le personnel craint désormais pour l’avenir, procédé à l’externalisation massive de personnel, et supprimé 10 000 emplois. Et au final, il a vendu le groupe à Nokia, sans évidemment demander la moindre garantie quant à l’emploi.

Interrogé sur l’énormité de son parachute, Michel Combes le trouve totalement justifié. Il a fait le job et il est « fier du travail accompli »