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- Lutte ouvrière n°2456
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Dans les entreprises
Toyota – Valenciennes : une rentrée... insupportable !
Le travail a repris le lundi 24 août à l’usine pour les 4 000 salariés après trois semaines de congés payés. Et dès le premier jour c’est l’overtime maximum de 35 minutes imposé, sous prétexte de rattraper les voitures non produites à cause des multiples pannes de redémarrage des installations.
C’est aussi le travail à la chaîne à l’infirmerie pour résorber la queue de dizaines de salariés devant passer la visite de reprise après un long arrêt maladie.
Mais pendant les congés, de nombreux travailleurs ont eu la désagréable surprise de recevoir des courriers recommandés envoyés juste avant la fermeture, pour des convocations à la rentrée à des entretiens pour « sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement ». Les motifs de reproches sont dérisoires, mais les menaces bien réelles !
Et la direction continue aussi son acharnement contre une ouvrière – isolée durant des mois, sans travail, pour la pousser à la démission – qui a tenté de se suicider alors qu’elle se trouvait à l’infirmerie le 6 juillet dernier. La direction a refusé de la déclarer en accident de travail comme elle en a l’obligation légale, alors qu’elle a dû être conduite aux urgences de l’hôpital ; la direction nie qu’il y ait eu tentative de suicide, en se retranchant derrière le secret médical… et elle a entamé une procédure de licenciement !
Le début d’une campagne de protestation lancée par la CGT avant les congés et, dans les ateliers, la désapprobation générale vis-à-vis de ce comportement de la direction de Toyota l’a contrainte à faire un pas en arrière, en renonçant au licenciement, mais en lui infligeant trois jours de mise à pied.
Dans le même temps, un délégué CGT au CHSCT a lui reçu deux jours de mise à pied pour un motif aberrant, sans doute histoire de se venger !
Il est clair que toutes ces sanctions restent inacceptables et que les pressions généralisées pour faire accepter des conditions de travail qui démolissent la santé de chacun devront conduire à des réactions de défense collective pour y mettre fin.