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Leur société
Thalys : La police incitée à contrôler au faciès
Dans le concert de commentaires sécuritaires qui a suivi la tentative d’attentat du Thalys, le ministre des Transports, Alain Vidalies, s’est illustré à sa manière. Il a déclaré à la radio qu’« à chaque fois qu’on parle de fouille aléatoire, quelqu’un dit « oui mais ça risque d’être discriminatoire ». Eh bien écoutez, moi je préfère qu’on discrimine, effectivement, pour être efficace, plutôt que de rester spectateur. » Comme si les contrôles d’identité au faciès, qui sont courants depuis longtemps dans certains quartiers populaires ou dans le métro et les gares parisiennes, augmentaient en quoi que ce soit la sécurité.
Faisant marche arrière devant les réactions, Vidalies a expliqué ensuite qu’on l’avait mal compris : « J’entends ce qu’on dit sur le risque de discrimination, ce risque il existe… » En effet, les contrôles au faciès, pour ne pas dire racistes, existent et pourrissent la vie de nombreux jeunes. Hollande, en campagne pour son élection en 2012, avait même promis leur fin. Mais cette promesse n’a pas été plus honorée que toutes les autres. Au point qu’en juin dernier la cour d’appel de Paris a condamné l’État pour faute lourde lors de contrôles d’identité au faciès. Et ce n’est pas avec une telle attitude d’un ministre qu’ils sont près de disparaître.