- Accueil
- Lutte ouvrière n°2456
- Japon : après Fukushima rien n’a changé
Dans le monde
Japon : après Fukushima rien n’a changé
Après la catastrophe de Fukushima en mars 2011, devant l’opposition croissante de la population japonaise au nucléaire, les réacteurs avaient progressivement tous été arrêtés, jusqu’au dernier en septembre 2013.
Depuis, le gouvernement japonais explique que le redémarrage d’une partie d’entre eux est nécessaire. Il invoque le coût des autres sources d’énergie et la lutte contre le réchauffement climatique qui l’obligerait à réduire la part des centrales thermiques. Les entreprises privées qui exploitent les centrales font pression pour ce redémarrage, qui semble bien servir avant tout leurs intérêts.
Le 11 août, le directeur d’une de ces entreprises a donc annoncé la remise en activité d’un réacteur. Pourtant, d’après un sondage réalisé par un quotidien japonais, 57 % de la population y est opposée et une manifestation a eu lieu devant le siège de cette compagnie.
Le réacteur a rapidement connu un premier incident : une infiltration d’eau de mer dans une des pompes du circuit de refroidissement. Au même moment, le niveau d’alerte d’un volcan situé à 50 km de la centrale a été relevé.
Au vu de ces derniers événements, rien n’a changé depuis Fukushima : des exploitants privés préoccupés avant tout de faire du profit s’apprêtent de nouveau à mettre en danger les populations.