Un certain nombre de politiciens britanniques ont accusé les autorités françaises de ne pas mettre assez de barbelés pour empêcher les migrants de passer en Angleterre par le tunnel sous la Manche. Le chef de file de la droite aux élections régionales de la nouvelle région Nord, Xavier Bertrand, a voulu riposter en accusant le gouvernement anglais de ne pas prendre sa part du « fardeau » et d’offrir de trop bonnes conditions d’accueil aux migrants sans papiers.

Montant sur ses ergots nationalistes pour tenter de plaire aux électeurs qui regardent vers Marine Le Pen, le député-maire de Saint-Quentin a menacé de laisser passer les migrants sous la Manche : « On sait quelle est l’attitude des Italiens, qui laissent remonter les migrants vers la France. Que l’Angleterre n’oblige pas la France à faire la même chose. »

Voulant se présenter comme le porte-parole des Calaisiens « qui n’en peuvent plus », il en rajoute aussi dans la démagogie anti-immigrée, se déclarant favorable à une intervention des navires de guerre européens dans les eaux territoriales libyennes pour empêcher la traversée « d’un million de personnes qui attendent de quitter l’Afrique ».

Nationalisme et xéno­phobie, indifférence face au sort des travailleurs qui fuient la misère et la guerre autant qu’à celui de ceux qui se font exploiter ou licencier ici, les politiciens des différents pays européens sont du même niveau : très bas.