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Leur société
Les affaires sont les affaires
Après l’accord international sur le nucléaire laborieusement conclu avec l’Iran, Fabius, ministre français des Affaires étrangères, avait dit vouloir respecter « un délai de décence » avant de se rendre à Téhéran. Une semaine après, il s’y précipite ventre à terre.
C’est que, avec 80 millions de consommateurs et surtout d’immenses réserves de gaz et de pétrole, l’Iran représente un client fort solvable et donc un gâteau appétissant pour Total, Alstom, Renault, PSA et quelques autres grandes firmes françaises.
Certes, l’Iran reste une dictature qui impose à la moitié féminine de sa population un joug moyenâgeux. L’Iran arrive aussi au second rang mondial, juste après la Chine, pour le nombre de condamnations à mort prononcées chaque année. C’est même l’État qui « exécute le plus au monde par habitant », selon le Conseil pour les droits de l’Homme de l’ONU. Mais il en faudrait plus pour empêcher un ministre de négocier de juteux contrats…