Environ 600 migrants, majoritairement africains, chassés de leur pays d’origine par la guerre, les persécutions ou la famine, survivent à Paris dans des conditions sanitaires et sécuritaires indignes. Délogés fin juin de la Halle Pajol et d’autres lieux du 18^e arrondissement où ils s’étaient regroupés, seule une minorité s’est vu proposer un hébergement, et plusieurs centaines de demandeurs d’asile continuent à vivre dans la rue, dormant sur les trottoirs, se lavant avec l’eau des caniveaux. Ils se retrouvent le soir devant la Halle Pajol, cherchant du réconfort auprès d’autres migrants et d’habitants du quartier qui manifestent leur solidarité en apportant de la nourriture ou des vêtements.

Cette situation ne plaît pas à la mairie (PS) de Paris qui, en plus de déloger les migrants, leur interdit tout dressage de tentes et a même fait retirer les toilettes publiques ! Comme si cette brimade abjecte pouvait amener à rentrer chez eux des gens qui ont bravé la mort en traversant la Méditerranée, ainsi que le faisait remarquer un riverain bénévole.