Le 9 juin dernier, la CGT du bâtiment avait organisé un rassemblement devant l’énorme chantier du nouveau tribunal de Paris, à la porte de Clichy, pour protester contre les accidents du travail, toujours importants dans le BTP, ainsi que contre la répression syndicale dont sont victimes certains élus du personnel.

En effet, l’un d’entre eux vient d’être licencié pour un prétendu « harcèlement moral et intimidation à l’égard de son supérieur hiérarchique ». En fait, ce salarié, délégué du personnel CGT, travaille chez Colas, la filiale Infrastructures de transport du groupe Bouygues depuis 2003. C’est un nouveau chef qui, au cours des trois jours où il a travaillé avec ce délégué, s’est senti « harcelé ». Saisi, l’inspecteur du travail a refusé le licenciement. Mais le ministre du Travail, Rebsamen, lui, l’a avalisé, en reprenant tous les arguments de la société Colas.

L’union locale CGT de Gennevilliers ainsi que la fédération CGT des salariés de la construction, bois et ameublement réclament la réintégration de ce militant. Lutte Ouvrière est solidaire de cette exigence.