Le tribunal vient d’annoncer l’expulsion du squat du collectif Baras, un collectif de travailleurs africains, pour la plupart maliens, de Bagnolet en Seine-Saint-Denis.

Le tribunal donne ainsi raison à la banque Natixis, qui pourra récupérer le bâtiment qui lui appartient. Plus de 200 personnes risquent de se retrouver à la rue d’ici deux mois. Ce n’est pas la première fois que ces travailleurs sont expulsés mais, depuis août 2014, ils avaient réussi à organiser une vie collective en occupant un ancien centre de Pôle emploi dont les locaux restaient vides.

La vie n’y est pas de tout repos, avec des arrestations aux alentours, des placements en rétention et des tentatives d’EDF pour couper l’électricité, et de Veolia pour couper l’eau. Mais c’est évidemment toujours mieux que la rue et la dispersion.

Le collectif demande aux autorités de ne pas appliquer la décision d’expulsion et réclame que ce bâtiment abandonné soit transformé en un véritable foyer de travailleurs migrants. Il n’en existe en effet qu’un seul à Bagnolet. Comme ils le disent : « Nous avons dû quitter la Libye par la mer suite aux bombardements et à la guerre. Nous avons risqué nos vies. Pensez-vous que nous avons fait tout ce chemin pour repartir ? Nous nous battrons jusqu’à l’obtention d’un toit pérenne pour l’ensemble des membres du collectif et pour la régularisation de tous les sans-papiers ! »