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Leur société
Wendel : de l’acier à la finance
Wendel, le groupe financier héritier de l’exploitation des mineurs et sidérurgistes lorrains en particulier, s’est reconverti dans la finance, après avoir laissé à l’État le soin de fermer des usines et de moderniser celles qui restaient.
Le groupe a mis le cap sur tous les continents où il pouvait réaliser des opérations financières. En Afrique, il a pris une participation dans la société IHS, qui gère 23 000 tours de télécoms pour des opérateurs de téléphonie mobile.
En plein boom, IHS a doublé son chiffre d’affaires et augmenté son bénéfice de 130 %, réalisé sur les communications téléphoniques des Africains. Quant à sa marge bénéficiaire, elle est de 32 % ! Depuis fin 2013, Wendel a aussi une participation (13,3 % à fin 2014) dans un groupe diversifié, Saham. Basé au Maroc, Saham fait son miel dans l’assurance et les centres de relations clients. Wendel a aussi acquis Constantia Flexibles, une compagnie sud-africaine spécialisée dans le packaging.
Fin juin, Wendel a annoncé le rachat pour 1,5 milliard d’euros du numéro deux américain des sociétés de surveillance, AlliedBarton Security Service. Ses 60 000 salariés sont ainsi passés d’un gros fonds d’investissement américain, Blackstone, à celui des héritiers des maîtres de forges de Lorraine, qui sont 1 250 à prospérer sur la fortune accumulée par leurs ancêtres.
Les Wendel continuent de faire ce qu’ils savent faire depuis toujours : du fric, toujours du fric. Aujourd’hui, ce n’est même plus en construisant des outils de production, juste en achetant des entreprises déjà rentables. En 2014, le dividende offert aux actionnaires de Wendel a augmenté de 8 %.
Au royaume de la grande bourgeoisie, crise ou pas crise, tout va bien.