Les tractations pour imposer des reculs impitoyables à la population grecque ont été l’occasion, pour les dirigeants des partis dits de la gauche de la gauche, de Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche, à Cécile Duflot des Verts en passant par Pierre Laurent du PCF, de se ranger comme un seul homme derrière Hollande.

Du tweet de Duflot pour dire à Merkel : « Maintenant, ça suffit », aux déclarations de Pierre Laurent selon lesquelles « Merkel veut une humiliation politique du peuple grec », ils ont tous chanté la même chanson, selon laquelle le peuple grec serait victime de l’intransigeance de l’Allemagne alors que Hollande et la France défendraient à la fois l’Union européenne et les intérêts de la Grèce. Sans surprise, la palme du chauvinisme antiallemand est revenue à Mélenchon qui n’a pas hésité, avant de faire machine arrière, à comparer la politique allemande à celle des Nazis, disant : « Pour la troisième fois dans l’histoire, l’obstination d’un gouvernement allemand est en train de détruire l’Europe. »

Ces propos détournent les classes populaires des véritables responsables des reculs imposés aujourd’hui aux Grecs, mais aussi à tous les peuples. Après coup, certains représentants de cette gauche qui se prétend radicale s’apprêtent à voter au Parlement français contre l’accord signé à Bruxelles. Il n’empêche, derrière ces réticences et ces contradictions, ils auront chacun avec leur petite musique, contribué à soutenir Hollande et Valls qui mènent ici une politique tout aussi anti­ouvrière et autoritaire.