Grèce : Les ambitions de Mélenchon08/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2449.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Grèce : Les ambitions de Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a salué la victoire du non en Grèce et s’est dit satisfait de voir François Hollande se montrer compréhensif vis-à-vis des dirigeants grecs. Il ne cache pas qu’il aimerait pouvoir bénéficier pour son compte d’un mouvement d’opinion qui, de la Grèce à l’Espagne, dénonce l’étranglement des peuples par les vautours de la finance, incarnés par l’ex-Troïka.

Il n’est pas le seul à ambitionner de devenir le Tsipras français. Pierre Laurent du PCF est sur les rangs. Chacun rêve de former une nouvelle coalition, à l’exemple de Syriza qui a réuni près de 18 courants.

Mais pour défendre quelle politique ? Faire croire qu’une alliance électorale suffirait pour améliorer le sort des classes populaires touchées par la crise est un leurre. L’exemple de Syriza et de Tsipras en Grèce montre à quel point il ne suffit pas d’une victoire électorale pour faire face aux diktats des financiers, qui n’ont que faire de la volonté des peuples, même massivement exprimée par les urnes.

La classe ouvrière en France a elle aussi subi les multiples combinaisons politiciennes qui promettaient un changement pour les classes populaires. De l’Union de la gauche à la Gauche plurielle, les partis composant ces alliances n’ont pas hésité, une fois au gouvernement, à s’attaquer aux classes populaires pour maintenir les profits des capitalistes. Aucun d’entre eux n’a jamais eu comme politique de s’attaquer au grand capital et, aujourd’hui, le PCF comme le Front de gauche, et bien sûr le Parti socialiste, n’ont pas cet objectif.

Alors Mélenchon peut bien surfer un peu sur la vague de mécontentement des classes populaires des différents pays, il se contente de proposer des objectifs généraux, institutionnels, qui, même s’ils se mettaient en place, n’amélioreraient pas leur sort. Il ne dit rien contre le chômage, rien sur les salaires, ni la garantie du pouvoir d’achat. Ce n’est pas qu’il ait oublié d’y penser. C’est que, pour cela, il faudrait mobiliser contre les exploiteurs, contre les capitalistes. Et cela n’entre ni dans ses projets ni dans ses ambitions.

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