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Leur société
Paris, candidate aux JO : l’arnaque olympique
La candidature de Paris pour les jeux Olympiques de 2024 a été officialisée le 23 juin. Dans un contexte de coupes de dotations publiques et d’appels permanents à réaliser des économies pour rembourser la dette, les pouvoirs publics s’apprêtent à dépenser des milliards pour l’organisation de ces jeux.
Ce seront des JO « sobres », garantit Anne Hidalgo, la maire de Paris, puisqu’il suffirait d’adapter les infrastructures existantes, de construire le village olympique, un centre des médias et une piscine olympique. Elle estime le budget prévisionnel à 6 milliards d’euros. La moitié serait prise en charge par la billetterie et le Comité international olympique et les trois milliards restants seraient financés à 50 % par l’argent public et à 50 % par le secteur privé.
Rappelons que, pour les JO de Londres, les Britanniques avaient tablé sur 4 milliards d’euros et que la facture finale s’est élevée à 12 milliards. Pour les JO de Pékin, elle a été multipliée par 12. Quant aux JO d’Athènes de 2004, ils sont pour beaucoup dans l’envolée de la dette du pays. Autant dire que le coût pour le contribuable est sciemment sous-estimé.
En mettant en avant le gratin sportif, les responsables politiques veulent faire passer pour « un grand mouvement populaire » ce qui ne sera qu’une vaste affaire commerciale. Des milliards d’argent public seront transformés en profits privés pour les promoteurs immobiliers, les géants du BTP, les entreprises du sport, les « sponsors », les sociétés de sécurité et bien sûr les banques, car tous les équipements seront financés à crédit.
Et tout cela pour quelles retombées sur la population ? Certes, il y aura une piscine olympique en Seine Saint-Denis, mais est-ce que cela remplacera les logements dont les habitants ont besoin ? D’autre part cela créera des emplois… pour un certain temps. Mais on pourrait en créer autant en construisant des crèches, des centres médicaux ou en modernisant les transports et en rénovant les équipements publics dont la population a tant besoin. Et c’est bien pour cela qu’on ne lui demande pas son avis.