La banque britannique HSBC veut économiser 4,4 milliards d’euros d’ici 2017. Elle projette de supprimer 50 000 postes d’ici 2017. 25 000 postes seront pris dans ses effectifs et elle va revendre ses filiales au Brésil ou en Turquie, soit environ 25 000 postes supplémentaires. Au total, elle se délestera du vingtième des effectifs.

L’annonce en a été faite le 9 juin à la Bourse de Hong Kong par son directeur général Stuart Gulliver. C’est le deuxième plan stratégique présenté par ce monsieur depuis son arrivée à la tête de la banque en 2011. Pour les employés, c’est aussi un second plan de suppressions de postes.

La banque prévoit aussi de délocaliser une partie de ses activités vers des pays où la main-d’œuvre est à bas coût.

L’établissement finan­cier entend ainsi faire payer au personnel ses mécomptes des dernières années, notamment les retombées de divers scandales de blanchiment ou d’évasion fiscale. Le dernier en date est connu sous le nom de Swissleaks. Il est venu s’ajouter à divers trafics auxquels HSBC a été mêlé, concernant du cannabis venant du Maroc, des contrefaçons de la mafia chinoise et des liens avec un cartel de la drogue mexicain.

Pour étouffer ces scandales, la banque a dû verser des milliards d’euros d’amendes ou d’indemnités, pour arrêter des poursuites dans plusieurs pays. Des amendes qui, paraît-il, auraient fait baisser son bénéfice net de 15 % en 2014.

Quoi qu’il en soit, cela fournit aussi un prétexte aux dirigeants d’HSBC pour tailler dans les effectifs afin de gagner en productivité, un mode de gestion commun aux banques et aux industriels. Plan d’économies, délocalisation de la main-d’œuvre, réduction d’effectifs, la restructuration est permanente chez HSBC. Au total, de 2011 à 2017, il aura réduit les effectifs de plus de 90 000 emplois !