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Assistance publique – Hôpitaux de Paris : une journée réussie qui en prépare d’autres
Jeudi 21 mai, une journée de grève était organisée, à l’appel des syndicats CGT, FO, Sud et d’autres, contre la menace de suppression de jours de repos RTT et le plan de réorganisation du travail du directeur général Martin Hirsch à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de participation.
Depuis début mai, des assemblées générales s’étaient tenues dans la plupart des 37 hôpitaux concernés pour préparer le 21. Cela a porté ses fruits puisqu’il y a eu 40 % à 60 % de grévistes, selon les endroits, et selon des modalités diverses, certains étant assignés. Dès le matin, les manifestants se sont rassemblés dans leur hôpital et leurs cortèges ont convergé vers le siège de la direction générale, avenue Victoria, au centre de Paris. Ceux de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière étaient 800, ceux de Saint-Antoine 600, pour les plus nombreux. Au total, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant le siège.
Encouragés par les slogans scandés par la foule des manifestants, notamment « Ni amendable, ni négociable, retrait du plan Hirsch », des militants qui se sont succédé au micro ont insisté dans ce sens. Ce fut aussi le cas des responsables syndicaux, qui continuaient pourtant en même temps leurs discussions au deuxième étage avec la direction, mais ouvraient de temps en temps la fenêtre avec des gestes de chef d’orchestre.
L’appel à une nouvelle journée pour jeudi 28 mai ayant été lancé et acclamé lors du rassemblement devant le siège, et concrétisé le lendemain dans certains hôpitaux, l’intersyndicale centrale l’a repris.
La direction de l’AP qui pensait imposer rapidement son plan sous la forme d’un prétendu accord portant des signatures syndicales se trouve donc devant des difficultés imprévues. Elle essaie de contourner le problème en portant les négociations syndicales sur des sujets annexes, remettant à plus tard la question des RTT qui reste pourtant le noyau dur de son plan.
Le personnel des hôpitaux, pour qui les RTT sont une nécessité pour tenir le coup au travail, a donc toutes les raisons de continuer la mobilisation avec pour objectif le retrait complet du plan Hirsch, ni négociable, ni amendable.