Fermeture de supermarchés Match : pas aux travailleurs de payer la note28/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2439.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fermeture de supermarchés Match : pas aux travailleurs de payer la note

Les travailleurs de onze supermarchés Match situés dans l’est de la France ont appris que leur magasin baissera définitivement le rideau le 15 juin. À la brutalité de l’annonce s’ajoute l’inquiétude de l’avenir. Elle a laissé les travailleurs dans le doute sur la possibilité d’un reclassement.

La direction de Match prétexte que les magasins en question sont déficitaires depuis des années. Et alors ? Ce n’est pas cela qui a empêché la famille Bouriez, propriétaire du groupe, de voir sa fortune, selon le magazine Challenges, s’accroître de 15 % en un an, pour atteindre 2,3 milliards d’euros en 2014. Pourquoi les travailleurs de ses magasins implantés dans les centre-villes de Montbéliard, Colmar, Reims, Verdun, Vitry-le-François et six autres villes de l’est de la France devraient-ils accepter de perdre leur emploi pour que cette richissime famille soit encore plus riche ?

Ces onze supermarchés, qui font partie d’une chaîne composée de 140 magasins répartis entre l’est et le nord de la France, appartiennent, avec 59 hypers Cora, à un même groupe de distribution, le groupe franco-belge Louis Delhaize, à la tête de 2 800 magasins dans le monde. Le groupe est propriétaire également des jardineries Truffaut et de quatre autres enseignes. Et le groupe a fait alliance début 2015 en France, avec Carrefour, pour lui confier ses achats de produits alimentaires et non-alimentaires, hors produits frais.

Puisque tout ce monde-là amasse collectivement des profits faramineux, personne ne doit se retrouver à la rue.

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