Arménie : la mémoire sélective de l’impérialisme28/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2439.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Arménie : la mémoire sélective de l’impérialisme

Le 24 avril, Hollande s’est rendu en Arménie pour les commémorations du génocide de 1915. Il y a fait un discours plein d’hypocrisie, justifiant au passage la politique actuelle de l’impérialisme au Moyen-Orient au nom de la défense des minorités et de la lutte contre la barbarie de l’État islamique. Pourtant, aujourd’hui comme hier, l’impérialisme demeure le principal responsable de la barbarie.

C’est la lutte incessante des trusts pour le partage du monde qui engendre des situations inextricables, dans lesquelles les peuples ne sont que des pions malmenés, au besoin sacrifiés.

La France, la Grande-Bretagne, la Russie ont dénoncé dès mai 1915 les massacres d’Arméniens comme « des crimes contre l’humanité et contre la civilisation », a affirmé Hollande. En pleine guerre contre l’Empire ottoman, les Alliés avaient certes beau jeu de dénoncer les exactions de leur ennemi ! Mais, de la guerre impérialiste elle-même, déchaînement de violence et de barbarie sans précédent pour le partage des colonies et des zones d’influence, Hollande n’a pas dit le moindre mot, comme si le massacre des Arméniens n’avait eu aucun lien avec elle et était survenu dans un monde épargné par l’horreur.

Depuis des décennies, les puissances impérialistes, dont la France, avaient entrepris de dépecer l’Empire ottoman de toutes ses possessions, les unes après les autres, exacerbant les antagonismes nationaux en Anatolie, dans le Caucase et les Balkans, attisant les haines entre les peuples et préparant le terrain aux assassins. Et la guerre mondiale dans sa totalité, aboutissement de toutes les rivalités, fut tellement atroce, inhumaine, qu’elle se termina par une vague de soulèvements révolutionnaires.

Les larmes de crocodile et les mensonges par omission d’un Hollande ne servent qu’à justifier la continuité de la politique des trusts, qui mettent le monde à feu et à sang pour leurs profits.

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