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- Lutte ouvrière n°2438
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Leur société
Grenoble – Fontaine : pour le droit au logement
Huit familles habitant Fontaine, avec des enfants scolarisés dans cette commune limitrophe de Grenoble ou des communes proches, d’autres avec des enfants pas encore en âge d’être scolarisés, ou sans enfants, sont à la rue ou menacées de s’y retrouver dans les jours qui viennent.
L’une de ces familles était logée dans le cadre du dispositif d’hébergement hivernal et se retrouve à la rue alors que le bâtiment restera vide. D’autres familles doivent être expulsées d’un squat, sans solution de relogement.
Depuis janvier, des enseignants, des parents d’élèves, des habitants de Fontaine sont mobilisés au sein du Réseau éducation sans frontières (RESF) et du collectif La patate chaude, pour demander aux collectivités locales et à l’État de « faire respecter le droit, notamment le droit à l’éducation pour les enfants, qui passe par des conditions de vie stables et décentes, et en premier lieu l’accès à un logement pérenne ».
Jeudi 16 avril, dès 10 h du matin, une petite cinquantaine de manifestants, parmi lesquels des familles roms avec leurs enfants, des militants de RESF et d’associations pour le droit au logement, ont donc mis en place des panneaux, des banderoles et des affiches sur la façade extérieure de l’hôtel de ville. Face aux réponses insatisfaisantes du premier adjoint au maire, les manifestants ont occupé le hall de la mairie, y ont installé des tentes et ont distribué un tract aux travailleurs municipaux et aux usagers.
Le maire, descendu à son tour de son bureau, se retrouva dans un brouhaha joyeux, les enfants martelant : « On veut des maisons ! On veut des maisons ! » Après une longue discussion, il annonçait des informations plus précises pour l’après-midi et remontait dans son bureau. En attendant, l’occupation continuait, avec pique-nique.
En début d’après-midi, le maire refusa de recevoir une délégation, faisant savoir qu’il avait dit tout ce qu’il avait à dire. L’obstination des manifestants finit par décider le sous-directeur de cabinet du maire, puis le premier adjoint, et enfin le maire. Ce dernier promettait finalement qu’il recevrait RESF Fontaine à la mairie le lundi soir suivant et se disait d’accord pour tenter d’obtenir de la préfecture que l’État joue son rôle dans le relogement des familles.
L’occupation a ensuite pris fin. Encouragés par cette journée conviviale et chaleureuse, mais toujours peu satisfaits des faibles avancées obtenues, les participants sont bien décidés à ne pas en rester là.