Plusieurs manifestations ont eu lieu ces dernières semaines à Montréal, la plus grande ville du Québec, contre la politique d’austérité menée par le gouvernement de cette province canadienne.

En poste depuis un an, Philippe Couillard, le Premier ministre libéral de la province du Québec, mène une politique de restrictions budgétaires au prétexte de « reprendre le contrôle de nos finances publiques ». Son gouvernement mène de multiples attaques contre les services publics.

L’enseignement est visé, au point qu’une grève étudiante est en cours depuis le 23 mars. Elle est suivie par des dizaines de milliers d’étudiants, et plus de cent mille le jeudi 2 avril lors d’une journée de grève nationale qui a vu plus de dix mille personnes défiler à Montréal.

Le budget de la santé publique est aussi menacé, avec la volonté d’imposer un quota d’interruptions volontaires de grossesses par médecin. Cela limiterait bien sûr le droit des femmes à avorter, et une manifestation de protestation a eu lieu le 1^er avril.

Ces manifestations sont les plus importantes au Québec depuis la grande grève étudiante du printemps 2012. À plusieurs reprises, les manifestants ont dû affronter les gaz lacrymogènes de la police, qui a même blessé une étudiante, touchée à la bouche par une cartouche de gaz.

Pour l’instant le Premier ministre québécois ne cède pas. Les manifestants non plus, et ils n’ont pas l’intention d’en rester là.