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- Lutte ouvrière n°2433
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Système U-Trélazé : débrayage contre les sanctions
Les entrepôts de Système U à Trélazé comptent près de 200 salariés, dont 160 en production. Ils approvisionnent tous les magasins U du grand Ouest en produits secs et boissons. Mardi 3 mars, la direction informait quatre travailleurs qu’ils étaient mis à pied pour avoir circulé à deux sur un transpalette. Deux d’entre eux étaient même mis à pied deux jours pour ne pas avoir obtempéré immédiatement à l’ordre d’en descendre.
Il est en effet interdit par le règlement intérieur de circuler à deux sur ces engins. Mais cela n’est qu’un prétexte pour tenter de mettre au pas les travailleurs de Trélazé considérés comme trop indociles par la direction. Celle-ci ne s’en cache même pas quand, par exemple, au cours de l’entretien préalable, elle reproche aux quatre mis à pied leurs « mauvaises fréquentations ».
La direction prépare de nouvelles transformations de l’organisation du travail, à l’occasion du rapprochement avec Auchan et d’un plan de mécanisation. Il y a fort à parier que cela se traduira par une nouvelle intensification du travail. C’est pourquoi la direction prend les devants pour essayer de mettre au pas les travailleurs de l’entrepôt. Et c’est pour s’opposer à cette volonté que la grande majorité des travailleurs du site ont débrayé à l’appel des syndicats CGT et FO, jeudi 12 mars.
Chaque équipe était appelée à cesser le travail trois heures, en fin de poste pour l’équipe du matin, en début de poste pour celle d’après-midi, afin de permettre à tous les grévistes de se retrouver ensemble. Aucun travailleur n’était dupe des arguments de la direction, d’autant moins que la direction autorise la circulation à deux sur ces chariots pour la formation des nouveaux embauchés ou des intérimaires, par exemple.
La direction ne s’attendait manifestement pas à cette réaction massive. Elle n’avait pas eu le temps de réorganiser les livraisons et beaucoup de magasins n’ont pas pu être livrés. Les grévistes ont largement participé à la collecte de soutien, ce qui va permettre de compenser les jours de mise à pied des travailleurs sanctionnés.
La direction espérait diviser les travailleurs avec ces sanctions. Elle en a été pour ses frais.