Caen : ensemble contre les licenciements11/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2432.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caen : ensemble contre les licenciements

Jeudi 5 mars au matin les salariés de Lainé, à Cormelles-le-Royal, dans la banlieue de Caen, et ceux de Koyo à Moult, à 30 km de Caen, se sont retrouvés à la préfecture pour manifester ensemble contre les licenciements et les sales coups patronaux dont les uns et les autres sont victimes.

Au total, 150 emplois disparaissent dans la région. Patron moyen du bâtiment pour Lainé, groupe international de mécanique de pointe pour Koyo, dans les deux cas les capitalistes tirent le maximum de profit des travailleurs puis prennent le premier prétexte pour les jeter sur le carreau.

C’est bien tous ensemble qu’il faut leur résister !

Lainé a compté jusqu’à 200 personnes. Ravalements, peintures, l’entreprise Lainé, très connue dans la région, était de tous les grands chantiers d’entretien, et a fait de copieux bénéfices pendant des années.

Après plusieurs plans de suppressions, le patron a entamé en octobre la liquidation judiciaire de l’entreprise et des 80 emplois restants : les salariés ont occupé l’entreprise pendant trois mois, pour faire redémarrer la procédure et contester la liquidation. Ils avaient d’ailleurs prévu de se retrouver le 5 mars, au tribunal de commerce, pour une audience. Mais les tribunaux prennent leur temps, et l’audience a été reportée. Cela n’a pas empêché les travailleurs de manifester, avant de rejoindre ceux de Koyo.

Celle-ci produit à Moult des roulements à billes pour l’aéronautique. Les carnets de commandes sont pleins mais, en quelques mois, la direction a regroupé différents sites dans une même entité, et a mis le couteau sous la gorge des 70 salariés : le site de Moult doit fermer, mais tout le monde peut être repris... à Vierzon, dans le Cher, à près de 400 km !

Les salariés ne l’entendent pas ainsi, et ne veulent pas se laisser faire. De toute façon, le patron sait très bien que la plupart des travailleurs ne pourront pas déménager. Son plan, c’est plutôt d’imposer le chômage aux travailleurs de Moult, et de faire produire plus aux travailleurs de Vierzon : surexploitation d’un côté, licenciements de l’autre !

Dans les deux cas c’est clair : c’est aux patrons de payer, ils en ont les moyens, pour maintenir les revenus des travailleurs.

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