Jeudi 5 mars, les étudiants et le personnel de l’université Paris-Sud seront en grève pour protester contre les 75 suppressions de postes d’enseignants-­chercheurs décidées par la présidence de leur université pour 2015-2016, suite aux coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. En effet, aux 200 millions d’économies annoncées par Bercy pour l’année prochaine sur le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, se rajouteront 60 millions supplémentaires que l’État prélève chaque année depuis 2011 sur la masse salariale du personnel des universités, en refusant de prendre en compte la revalorisation automatique des salaires liée à l’ancienneté. Pour une université comme celle de Paris-Sud, cela représentera un trou dans le budget d’au moins 3,2 millions, que la présidence prévoit d’éponger en supprimant 75 postes.

C’est dire si les 1 000 postes annoncés par le gouvernement pour l’enseignement supérieur en 2015 ne sont qu’un effet d’annonce.

En réalité, la rallonge de 60 millions destinée à la création de ces postes est entièrement absorbée par les économies imposées sur la masse salariale par ailleurs. Cette politique est d’autant plus choquante que le gouvernement distribue des milliards d’argent public sous forme de crédit impôt recherche aux grandes entreprises privées, dont les affaires se portent très bien.

La journée de grève du 5 mars sera l’occasion pour les étudiants et le personnel de l’université Paris-Sud de se rendre au ministère et d’y retrouver les autres universités mobilisées (Paris-13 et Paris-8), afin de demander le versement intégral des salaires et le rétablissement des postes supprimés.