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États-Unis : le racisme de la police à l’œuvre
À Los Angeles le 10 février, deux policiers blancs ont tiré dans le dos d’un lycéen noir de 15 ans, qui dansait au son du rap avec ses amis dans une allée. Heureusement, il est encore en vie. Un des jeunes avait un pistolet-jouet en plastique, mais la police a tiré tout de suite, sans poser de question et sans sommation.
Le lendemain, à Pasco, une ville de l’État de Washington où la majorité de la population est constituée d’immigrés latino-américains, un ouvrier agricole mexicain de 35 ans a été tué par trois policiers blancs en pleine rue. À la suite d’une altercation avec la police, il fuyait et n’était « armé » que d’un caillou. La police a tiré treize fois pour l’abattre ! C’est la quatrième victime de la police de Pasco en six mois.
Le racisme meurtrier des forces de police est le reflet de l’histoire des États-Unis, que la bourgeoisie a bâtie sur l’oppression féroce des Noirs et l’exploitation de bien des immigrants.
Un pasteur noir de Los Angeles a récemment constaté dans un sermon : « Aujourd’hui les lynchages ont encore lieu, mais de façon différente. De nos jours, les membres du Ku Klux Klan n’agissent plus la nuit, cachés sous des capuches blanches. Mais ils portent un uniforme bleu, un badge de police et une arme de service. Et ils viennent soudainement prendre les vies de nos jeunes hommes noirs et bruns. » C’est bien le sentiment d’une population ulcérée de subir encore et toujours les injustices racistes.