Encore plus de classes prévues à 35, baisse des heures disponibles pour faire des dédoublements, de l'aide individualisée et des projets... L'annonce de la dotation prévue par le rectorat pour la rentrée 2015 a fait l'effet d'une douche froide. Au total, le lycée est censé perdre deux classes, le nombre d'élèves restant équivalent. La réaction a été unanime : il n'est pas question d'accepter qu'on nous supprime des moyens au moment même où le gouvernement prétend faire de l'éducation dans les quartiers populaires sa priorité !

La grève a démarré mercredi 4 février. Depuis lors, elle est revotée tous les jours à l'unanimité. Des dizaines d'enseignants se relayent tous les matins à la grille dès 7 heures pour informer les élèves qu'il n'y aura pas cours et de fait le lycée est fermé depuis une semaine. Le bac blanc prévu pour cette semaine a d'ailleurs été annulé. La salle des professeurs s'est transformée en fourmilière où professeurs, parents d'élèves et élèves se rassemblent, prennent des initiatives pour accroître la pression sur le rectorat.

Quand certains organisent des délégations pour aller voir les autres établissements du bassin, d'autres cherchent le soutien des élus ou de la presse. Deux manifestations ont déjà eu lieu devant le rectorat sans que celui-ci ne daigne recevoir de délégation avant mardi 10 à 17 h. Mardi soir, les enseignants grévistes seront donc encore au rectorat avec banderoles, sifflets et casseroles pour dénoncer le double discours du gouvernement, soutenir leur délégation et obtenir les moyens nécessaires pour que le lycée fonctionne correctement.