Depuis quelques semaines, les collèges et les lycées font le constat d'une diminution de leurs moyens pour la rentrée 2015. Jusqu'à 30 postes de professeurs vont être supprimés dans les établissements autour de Dunkerque.

Là où le nombre d'élèves est stable, des postes sont supprimés. Là où il diminue, les suppressions de postes sont encore plus élevées. Et quand le nombre d'élèves augmente, les classes et les postes d'enseignants ne sont pas créés en nombre suffisant. Au lycée du Noordover de Grande-Synthe, pour 15 élèves prévus en moins, l'équivalent d'un poste et demi est supprimé, et cela vient s'ajouter aux quatre suppressions de l'année dernière. Dans les collèges, les effectifs vont encore augmenter dans les classes, atteignant le seuil de 30 élèves.

Le gouvernement avait par avance justifié ces suppressions de postes en disant qu'il allait diminuer légèrement le temps de travail des enseignants des collèges du réseau prioritaire, avec pour contrepartie de diminuer ou de limiter le nombre de classes.

Dans le collège du Westhouck, passé en REP+ (réseaux d'éducation prioritaire les mieux dotés), l'équivalent de trois postes sont ainsi menacés. Au collège du Moulin de Grande-Synthe, à effectif constant, le rectorat avait prévu la suppression d'une classe de 4e et du poste du professeur des écoles spécialisé qui faisait le lien avec les écoles primaires. En raison des difficultés sociales et scolaires des élèves, tout le monde au collège savait que la rentrée s'annonçait catastrophique.

Finalement, après une mobilisation le jour de la grève du 3 février, le rectorat est revenu sur ses décisions au collège du Moulin. C'est un encouragement pour les enseignants et les parents d'élèves des autres établissements, qui ont prévu une nouvelle journée de mobilisation le 14 février pour réclamer des moyens suffisants pour l'éducation.