Jeudi 22 janvier, deux collisions ont eu lieu entre un véhicule et un train sur des passages à niveau. Le matin, un camion bloqué sur la voie ferrée a été coupé en deux par un train de fret. L'après-midi, sur un autre site, c'est une voiture qui a été percutée par un train Intercités, la conductrice du véhicule a été tuée sur le coup.

Ces accidents ne sont pas exceptionnels, et les passages à niveau restent la deuxième cause de mortalité sur le réseau ferroviaire. Depuis 1997 la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont bien engagé des travaux pour améliorer la situation, mais ceux-ci se caractérisent avant tout par leur extrême lenteur ! En seize ans, le nombre de sites jugés dangereux est passé de 450 à 170, et il reste toujours 3 700 passages à niveau non équipés de barrières de protection.

Aujourd'hui, la SNCF et RFF en sont encore à équiper des passages à niveau de radars destinés à flasher et verbaliser les conducteurs imprudents, à faire ralentir les trains dans les zones dangereuses ou à expérimenter un système de détection des véhicules bloqués sur les voies. Mais des moyens beaucoup plus importants seraient nécessaires pour éviter les accidents et leurs conséquences parfois très graves.