Famar, Lyon : Trois jours de grève... pour l'instant21/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2425.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar, Lyon : Trois jours de grève... pour l'instant

En septembre 2013, la direction de Famar Lyon dénonçait tous les accords et usages dont les salariés de l'entreprise bénéficiaient. Les travailleurs de Famar avaient alors fait quatre jours de grève.

En septembre dernier, elle annonçait la couleur, tout au moins en ce qui concerne le temps de travail. Elle entend non seulement instaurer flexibilité et annualisation du temps de travail, mais aussi augmenter celui-ci de manière très importante, et évidemment sans augmentation de salaire. Pour ne citer que les mesures les plus scandaleuses, la direction prévoyait la perte sèche de sept jours de congés payés (passant de 32 jours à 25), le passage de 6 h 75 de temps de présence journalière à 8 h pour les équipes, et la suppression de douze jours de RTT pour le personnel en journée.

Pour faire passer ces attaques, la direction avait préparé le terrain en faisant depuis de longs mois le chantage habituel à l'emploi. Depuis, elle a fait quelques petites concessions, notamment pour les travailleurs en journée, mais son objectif est d'imposer en production les 2x8 ou les 3x8.

Face à l'opposition des travailleurs, qui avaient débrayé plusieurs fois en septembre, la direction avait laissé traîner les choses, espérant sans doute que les salariés se résignent.

Mais jeudi 15 janvier, en apprenant qu'elle avait signé un accord sur le temps de travail assez favorable aux cadres, les travailleurs ont décidé de se mettre en grève et ont bloqué le magasin. Plus aucun produit n'a pu sortir de l'usine jusqu'au lundi 19 inclus.

On peut dire que la détermination des grévistes a surpris la direction. Aussi se dit-elle prête à abandonner ce qu'elle jugeait non négociable, c'est-à-dire le travail en 2x8 ou 3x8. Mais sa condition serait que les travailleurs abandonnent dix jours de RTT, ce qui est évidemment inacceptable.

Pour l'instant, sa tactique vise à démobiliser les grévistes, puisqu'elle a dit vouloir réfléchir. Alors, si l'assemblée générale a décidé de suspendre la grève mardi 20 janvier, ce n'est que partie remise jusqu'à une nouvelle assemblée prévue trois jours plus tard.

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