Des chercheurs de l'Inserm, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, se sont penchés sur le rapport entre un certain nombre de suicides et le chômage. Tout le monde comprend que le chômage provoque des suicides. Mais les causes, dans chaque cas, ne sont, le plus souvent, pas faciles à dégager. Il est assez rare que celui ou celle qui passe à l'acte explicite son geste en désignant le chômage comme responsable. Le plus souvent il y a un ensemble de causes, dont des causes personnelles, familiales, psychiatriques, etc. parmi lesquelles le chômage est parfois l'élément déterminant.

Les chercheurs de l'Inserm ont étudié les statistiques des cas individuels et estiment que près de 600 suicides seraient dus à la hausse du chômage, entre 2008 et 2010, soit 200 par an. Ils estiment ainsi qu'une hausse du taux de chômage de 10 % entraîne une hausse de 1,8 % à 2,6 % du taux des suicides. Inversement, une baisse éventuelle du chômage ferait baisser le nombre des suicides.

Les patrons qui procèdent à des licenciements pour augmenter leurs profits détruisent des vies, y compris parfois au plein sens du terme.