La réparation des fours de l'usine d'incinération des déchets de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), dont la dangerosité avait été largement dénoncée par les travailleurs en avril-mai 2014, a fait apparaître en plus la présence d'amiante. Le président (PS) de la CUS, propriétaire de l'usine gérée par Sénerval (groupe Séché), s'inquiète.

Oh ! Pas parce que depuis des dizaines d'années les travailleurs de l'usine et des alentours ont respiré de l'amiante en plus de toutes les fumées toxiques qui sortaient des fours mal entretenus. Non, mais dans les Dernières nouvelles d'Alsace du mercredi 17 décembre, il s'épanche sur le coût exorbitant que va entraîner le traitement des déchets sur d'autres sites pendant le temps des réparations et du désamiantage. Ce coût pèsera sur la collectivité, annonce-t-il.

En bon gestionnaire des intérêts des patrons comme Séché, le président PS de la CUS a fait la sourde oreille pendant des semaines aux revendications des travailleurs mais il s'apprête à faire payer la collectivité quand il faut exécuter les travaux de première nécessité qui auraient dû être effectués par Sénerval.

Comble du cynisme, il n'hésite pas à menacer les travailleurs de l'usine de fermeture définitive si, pendant les travaux, ils osaient revendiquer pour leurs conditions de travail.