Vendredi 5 décembre, le conseil de prud'hommes de Grenoble a rendu sa décision concernant l'exposition à l'amiante de 108 anciens salariés de Rhodia, la plate-forme chimique du Pont-de-Claix, dans la banlieue de Grenoble.

Les Prud'hommes ont donc rendu un jugement qui va dans le sens des demandes des anciens salariés, qui ont utilisé de la bouillie d'amiante jusqu'en 2005, alors que Rhodia avait une dérogation jusqu'en 2001. La société a été condamnée à verser à chaque ancien salarié 13 000 euros au titre du « préjudice d'anxiété et de bouleversement des conditions d'existence », 2 250 euros pour non-respect du contrat de travail, et 500 euros pour les frais de justice. Ce jugement fait suite à deux autres décisions des Prud'hommes, en faveur de 180 puis de 107 ex-salariés.

Rhodia a un mois pour faire appel de cette décision, ce qu'elle ne manquera pas de faire, comme pour les précédents jugements. Mais cette nouvelle victoire ne peut que renforcer la détermination des travailleurs à faire respecter leurs droits.