Notaires, avocats, huissiers : Dans la rue, mais pas encore à la rue18/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2420.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Notaires, avocats, huissiers : Dans la rue, mais pas encore à la rue

Dans son projet de loi « pour l'activité », le ministre de l'Économie Emmanuel Macron envisage aussi de s'en prendre à des professions dites réglementées, comme les notaires, les avocats ou les huissiers. Eux n'attendent pas pour manifester leur mécontentement. Ils l'ont fait le jour même où Macron présentait son projet.

Macron prétend que plus de concurrence dans ces métiers apporterait une baisse des tarifs et... que cela relancerait l'économie. Si l'approfondissement de la crise n'avait pas des conséquences dramatiques, on rirait de toutes ces solutions, plus dérisoires les unes que les autres, avancées par le gouvernement pour sortir l'économie du marasme.

Sans faire partie de la haute bourgeoisie, ces professionnels dont le gouvernement veut un peu écorner les bénéfices sont incontestablement des privilégiés, même s'ils ne sont que de tout petits parasites en comparaison des grands capitalistes bichonnés par le gouvernement. Mais, attaqués, ils savent réagir, s'unir et même au besoin jouer les défenseurs de l'intérêt général, pour protéger en réalité leurs petits privilèges.

Un notaire se trouvant à la tête d'une étude de plus de 100 salariés a déclaré que la nouvelle loi signifiait « la disparition programmée de notre droit latin structuré, écrit, focalisé sur la protection des individus, en particulier des plus faibles ». Notaires, avocats, huissiers se posant en défenseurs des opprimés, cela ne manque pas de sel. Mais cela fait surtout ressortir combien les travailleurs auraient, eux aussi, toutes les raisons de se mobiliser pour se défendre.

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