Prendre des décisions pour contenir la hausse des températures en dessous de 2°C d'ici la fin du 21e siècle est une nécessité qui pourrait limiter les catastrophes climatiques à venir. C'était en tout cas l'ambition du sommet climatique qui a réuni pendant deux semaines les diplomates du monde entier à Lima, au Pérou. En vain !

Les États, et surtout les grandes puissances impérialistes, sont tellement rivaux qu'ils sont incapables de dégager des objectifs communs, commandés pourtant par le bon sens. Les effets des émissions de gaz à effet de serre ne s'arrêtent pas aux frontières et bouleversent le climat partout dans le monde. Or, à Lima, il aura fallu prolonger les négociations pour aboutir à un accord stipulant que... chaque pays déterminera lui-même ses engagements de réduction d'ici 2020 !

La prochaine étape de cet enchaînement de conférences climatiques aura lieu à Paris dans un an. De quoi faire frétiller d'aise François Hollande et Laurent Fabius, rien qu'à l'idée des discours qu'ils pourront prononcer à cette occasion.

Voulant décidément voir l'avenir en rose, Fabius de retour de Lima n'a pas hésité à déclarer que ces conférences « permettent de générer une action universelle et efficace ». Du blabla auquel lui-même ne peut croire.