L'offensive gouvernementale en faveur du travail le dimanche donne l'occasion à des représentants de la bourgeoisie, politiciens, experts, économistes, de reprendre une campagne sur la prétendue nécessité de « remettre les Français au travail ».

À les entendre, l'économie ne pourra sortir de la crise que si plus de gens travaillent et travaillent plus. Mais ils ne réclament pas pour autant la fin des licenciements et suppressions d'emplois qui jettent dans le chômage des salariés qui travaillaient auparavant. Car le patronat veut pouvoir en même temps licencier et reprocher de ne pas travailler.

Cette campagne stigmatise l'ensemble du monde du travail, présenté comme un vaste lot de fainéants qui auraient besoin qu'on rogne encore leurs droits, comme celui de se reposer le dimanche, pour les forcer à accepter un emploi. Comme si des millions de chômeurs ne cherchaient pas du travail tous les jours, comme si nombre de travailleurs aux revenus trop faibles n'enchaînaient pas deux boulots, comme si des retraités n'étaient pas obligés de retravailler pour survivre.

Les parasites ne sont pourtant ni les salariés privés d'emploi, ni ceux qui défendent leur droit à résister à une exploitation sans limite. Ce sont les patrons, que l'avidité de profits pousse à vouloir supprimer toujours plus de droits acquis par les travailleurs.