Jeudi 20 novembre, à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant, une dizaine d'écoles étaient symboliquement occupées dans la soirée, pour revendiquer le respect des droits élémentaires des élèves : avoir accès à un logement et à l'éducation.

Chaque fois, les familles du quartier ont montré qu'elles se sentaient concernées et qu'elles étaient prêtes à se mobiliser, comme à l'école Youri-Gagarine de Vaulx-en-Velin, où elles ont préparé une grande chorba, à partager dans la cour avec tout le monde et en musique !

Mardi 2 décembre, les portes de l'école sont restées fermées, tous les enseignants étant en grève. Car le mouvement ne s'est pas arrêté là. Depuis plus de deux semaines, dans cinq écoles de l'agglomération, parents d'élèves et enseignants ont décidé de poursuivre tous les soirs leur occupation des locaux, pour permettre aux familles sans domicile d'y passer les nuits. Ils reçoivent régulièrement la visite d'habitants et de collègues qui viennent proposer de l'aide ou exprimer leur soutien. À Vaulx-en-Velin, toutes les écoles ont affiché leur solidarité en déployant la même banderole : « 38 enfants SDF : quelles solutions ? »

Malgré le manque de volonté de la préfecture et des municipalités, leur ténacité commence à payer et une dizaine de familles se sont enfin vu proposer un hébergement.

Ce n'est pas fini car à l'école Jean-Vilar, toujours à Vaulx-en-Velin, où deux familles sur trois viennent d'obtenir un toit, l'occupation continue pour faire pression sur la préfecture, afin que la troisième famille ne se retrouve pas dehors.

Parents et enseignants ont mille fois raison : il est scandaleux que les milliers de personnes qui appellent le 115 tous les jours soient condamnées à passer l'hiver dans la rue, sous prétexte que les structures d'hébergement sont pleines. Et, si c'est le cas, il y a suffisamment de logements ou de bureaux vides dans une grande ville comme Lyon pour régler le problème.